PEXONNE, 27 Aout 1944…

histoire des 112 otages de cette tragique journée

Portraits des 112

Written By: Guillaume MAISSE
Pexonne Egise StPierre aux Liens Photo: Martine MANGEOLLE

Pexonne, Eglise StPierre aux Liens
Photo: Martine MANGEOLLE

 

ANDRE Emile:

ANDRE Emile

Né le 10/05/1906 à Baccarat.  Orphelin de mère très jeune, il est placé en tant que commis de ferme à Azerailles (54) et apprend le métier de paysan. C’est là qu’il rencontre Jeanne CAMAILLE, qu’il épouse au début des années 30. Puis le jeune couple s’installe à Pexonne avec ses trois enfants, Marguerite née en 1934, Michel né en 1935 et Monique née en 1939 pour prendre la ferme BAË en fermage. Le 27 août 44, il est âgé de 38 ans et il est chez Raymond GEGOUX, en train de se faire raser quand les allemands viennent l’arrêter.  Au camp de Natzweiler, il portera le matricule 26.815 et il décède  à Melk le 12/02/1945 sous le matricule 97528.

ANZENBERGER Raymond:

Né le 9/07/1924 à St Clément, Raymond était le coiffeur de Pexonne, installé route de Neufmaison.  Son père, Jean ANZENGERGER, dit « La Toile », était vendeur ambulant d’habits et de tissus. Sa mère sera tuée la veille de la libération de Pexonne par l’explosion d’un obus devant la boulangerie VOUAUX.  Au camp de Natzweiler, il portera le matricule 26.816. Il décédera le 29/04/1945 sous le matricule 97542 au camp de Gusen.

AUBRY Gaston:

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Né le 16/10/1913 à Fontenoy la Joute. Maréchal-ferrand il est âgé de  30 ans le jour de la rafle. Au camp de Natzweiler, il portera le matricule 26.814. Il décède à Linz le 15/04/1945 sous le matricule 97560.

 

BELIN Georges:

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Né le 3/10/1902 à Pexonne, marié avec Jeanne CUNY  à Celles sur Plaine en 1929, il est père de deux enfants: Geneviève née le 4/01/1932 et Pierre né le 22/04/1937.

Ils habitent Celles sur Paine, village natal de Jeanne, depuis  leur mariage. Georges décide en novembre 1943 de revenir à Pexonne, avec sa famille pour « retaper » la maison de ses parents endommagée à la suite de la drôle de guerre. Il est alors mécanicien à la faïencerie de Pexonne. En juin 44 a lieu la communion solennelle de Geneviève, dernière grande fête familiale. On se félicite en famille du débarquement des alliés en Normandie. Georges  est entré dans la résistance. Il est agent de liaison et transmet les messages entre  le pharmacien de Celles sur Plaine, chargé du ravitaillement du maquis, et l’institutrice d’Ancerviller.  Il a simplement dit à ses proches de l’avertir si les allemands arrivaient: il s’est préparé une cache au cimetière de Pexonne, au bout de son jardin, dans le caveau de la famille Perrin, sans descendant.

Il fera partie des 79 raflés déportés. Après Baccarat, il passera successivement par le Struthof (matricule 26.819), Dachau (matricule 100.376), Mauthausen puis Gusen, matricule 97636. Il décédera le 16 avril 45, malade de la dysenterie d’après le témoignage de Pierre LALLEMAND.

En 1947, Jeanne recevra du ministère des anciens combattants, une petite boîte en bois, contenant son alliance, son portefeuille avec sa carte d’identité, sa carte d’ouvrier de la faïencerie, une carte de rationnement de tabac et un petit carnet publicitaire « Suze »dans lequel figure les mesures de la maison à retaper et des estimations de prix de matières premières.

Il laissera deux orphelins, une épouse sans ressource. C’est sa belle-soeur Louise CUNY, ouvrière chez Cartier-Bresson à Celles qui viendra en aide  à la petite famille.

 

 

BENAD Noël:

BENAD

Né le 2/05/1924 à Pexonne. Au camp de Natzweiler, il portera le matricule 26.823. Décédé à Melk le 31/01/1945, matricule 97641

 

BERNARDIN Pierre:

Né le 16/03/1925 à Xermaménil, habitait rue de la Gare, après le passage à niveau.  Au camp de Natzweiler, il portera le matricule 26.822. Célibataire, il sera libéré le 22/04/1945 à Sachsenhausen sous le matricule 97661.

 

BERTHIER Marceau:

Né le 27/12/1919 à Pexonne, il habitait à la Rochotte. Marié avec Raymonde FISCHER, ils auront quatre enfants, dont Maurice né en janvier 1945, cinq mois après le départ de son père. Quand les allemands pénètrent dans la maison ce 27 août 44, Marceau est introuvable. « Où est ton Papa ? » demande un soldat en français à l’un des enfant qui assiste à la scène. « Mon Papa, il est dans le foin » répond aussitôt le gamin, à peine âgé de 4 ans. Engagé dans la Résistance, chargé du ravitaillement, Marceau s’était douté, qu’il valait mieux ne pas se faire prendre.  Au camp de Natzweiler, il portera le matricule 26.821, puis sera évacué vers DACHAU, puis MAUTHAUSEN et enfin MELK où il décédera le 23/01/1945 sous le matricule 97668.

 

 

BERTRAND Raymond:

BERTRAND

 

 

 

 

Né le 29/12/1911 à Pexonne. Au camp de Natzweiler, il portera le matricule 26.820. Décédé, à l’âge de 33 ans le 27/01/1945 à Melk, sous le matricule 97672. Raymond était le quincailler de Pexonne et  habitait 2, rue de la Cannegote.

 

BESOIN Louis :

BESOIN abbé

Né le 12/12/1884 à Dignonville (88). Il est ordonné prêtre le 8/08/1935 et nommé à Pexonne dès le 15/08/1935. Au camp de Natzweiler, il portera le matricule 26.818. Libéré le 29/04/1945 à Dachau, il est élu au conseil municipal, lors des élections du 20/05/1945 et fera partie du « comité du Monument du 27 août » constitué le 18/07/1946.  Muté à Deneuvre en 1955, il y décéde en 1958.

 

BURST Auguste/Raymond:

Né le 28/11/1919 à Dolving (57). A été arrêté ce 27 août chez ses parents à Montigny (54), pour faits de résistance: il est impliqué dans le sabotage de la station radar de Montigny. Il sera conduit à Pexonne le jour même par 1 officier et 10 soldats allemands. Au camp de Natzweiler, il portera le matricule 26.817. Décédé le 14/11/1944 à Melk, sous le matricule 97781. Son nom ne figure pas sur le monument aux morts en déportation à Pexonne.

CAQUELIN Alphonse:

CAQUELIN

Né le 17/06/1923 à Pexonne et habitait 9, rue de la Canegotte. Il décédera le 25/02/1945 à Melk.

 

CHAILLY Georges :

Né le 20/05/1927 à Remoncourt (88). Il était le fils du postier et habitait rue de Fenneviller, face au chemin du cimetière. De Dachau, il sera dirigé vers Neuengame et portera le matricule 61 190.  Il décédera le 3/05/1945, à l’âge de 17 ans, dans la baie de Lübeck-Neustadt alors qu’il était à bord du bateau Cap Arcona, coulé par l’aviation anglaise, qui ignorait que ces bateaux en fuite abritaient 7 500 déportés.

La tragédie du « Cap Arcona », du « Thielbek », de l’« Athen » et du « Deutschland », par Alain Vancauwenberghe:

« Le Reichsführer SS Heinrich Himmler avait émis un décret secret à destination de tous les commandants de camp de concentration indiquant qu’une reddition était inacceptable, que les camps de concentration devaient être immédiatement évacués et qu’aucun déporté ne devait tomber vivant entre les mains de l’ennemi. Himmler projetait que tous les déportés devaient être tués. Au camp de concentration de Neuengamme, l’ordre fut reçu par le SS-Obersturmführer Karl Totzauer, adjudant-major du commandant Max Pauly. Les SS menèrent les prisonniers, parfois au hasard, vers le nord, à pied ou en train, sans nourriture ou sans boisson.

Pendant que les Marches de la Mort avançaient vers le nord, le chef du district de Hambourg Karl Kaufmann cherchait des bateaux dans lesquels mettre les déportés pour prendre la mer. Les quelques bateaux restants, y compris des ferry-boat et des péniches, furent déployés à l’Est, sauvant des civils et des troupes allemandes qui reculaient devant la progression de l’armée soviétique.

Comme Commissaire à la Défense de l’Allemagne du Nord et Commissaire du Reich à la Marine Marchande, il avait le droit de disposer de toute embarcation civile. Etant informé au sujet du « Cap Arcona », il ordonna aux transports de déportés du camp de concentration de Neuengamme et de ses camps extérieurs, d’être dirigés vers Lübeck et d’embarquer les déportés. 11 000 prisonniers de guerre arrivèrent sur les quais du port de Lübeck. La ville avait souffert de graves dommages dus aux bombes. Les premiers déportés du camp de Neuengamme arrivèrent en wagons à bestiaux dans le port de Lübeck, le 19 avril 1945. Entre le 19 et le 26 avril, de nouveaux transports arrivèrent. Presque la moitié des déportés ne survécut pas à ces Marches de la Mort.

Le 17 avril 1945, le « Thielbek » fut informé qu’il devait se préparer pour une opération spéciale. Le 18 avril, des SS vinrent à bord, le capitaine du « Thielbek », John Jacobsen, et le capitaine du « Cap Arcona », Bertram, furent appelés à une conférence. Le capitaine Jacobsen retourna informer son équipage qu’on leur donnait l’ordre d’embarquer des déportés et que, lui et le capitaine Bertram, avaient refusé. Le jour suivant, Jacobsen revint défait, ayant perdu le commandement de son propre navire. Peu de temps après, le premier train arriva. Des toilettes temporaires furent installées sur le pont du « Thielbek » et l’embarquement commença le 20 avril. La Croix Rouge suédoise était présente et tous les déportés, sauf les prisonniers russes, reçurent un colis de nourriture qui, en association avec la sous-alimentation et la soif, causèrent de terribles douleurs. L’eau provenant de la citerne du navire était totalement insuffisante. Vingt à trente déportés mourraient chaque jour et étaient enlevés par camion. Tous les déportés, à l’exception des déportés politiques, restèrent un ou deux jours à bord, avant d’être transférés sur le « Cap Arcona » via l’« Athen ». Le nombre de SS fut graduellement réduit et remplacé par des membres de l’armée territoriale, âgés de 55 à 60 ans, et de l’infanterie de marine. Il y avait de la paille sur le pont alors que, dans les cales, il n’y avait aucun couchage. Sur ce pont, il y avait aussi de grands stocks de provisions sous une bâche de protection mais la distribution était désorganisée. Les déportés malades et les prisonniers soviétiques en obtinrent très peu. Les latrines étaient insuffisantes. Des seaux furent descendus dans les cales et remontés quand ils étaient pleins. La puanteur était terrible. Le nombre de dysenteries augmentait toujours plus.

Le 20 avril 1945 au matin, le SS-Sturmbannführer Christoph-Heinz Gehrig, à la tête de l’administration du camp de concentration de Neuengamme, fut envoyé à Lübeck par le Commandant Max Pauly. Gehrig devait escorter les déportés vers leur mort à bord du « Cap Arcona ». Il ordonna au capitaine de l’« Athen », Nobmann, de prendre 2 300 déportés et 280 gardes SS à bord et de les transporter vers le « Cap Arcona ». Le capitaine Nobmann initialement refusa mais obéit quand il fut menacé d’être fusillé à la suite d’un procès devant une cour prévôtal. Les SS et les Kapos amenèrent les déportés à bord, sous les hurlements et sous les coups. Ils devaient descendre, à l’aide d’échelles de corde, dans les profondeurs des cales du navire. Dans la hâte, beaucoup de déportés tombaient et étaient sérieusement blessés. Il était difficile de se faire une place, de se déplacer dans les cales sombres, froides et humides. Il n’y avait ni toilettes ni eau. Quelques heures après, le cargo, chargé à ras bord, quitta le port pour le « Cap Arcona » ancré au large de Neustadt. Le capitaine Bertram refusa d’embarquer les déportés, même après que les SS soient venus à bord. L’« Athen » resta au large de Neustadt, toute la nuit, et retourna à Lübeck le matin suivant, le 21 avril, les déportés n’ayant rien à manger ni à boire.

Le SS-Sturmbannführer Gehrig informa le commandant de camp Pauly, du refus du capitaine Bertram de prendre des déportés à bord puis Pauly informa le Général SS, Chef de la Gestapo de Hambourg, le Comte Bassewitz-Behr qui le rapporta au Gauleiter Kaufmann. Le soir du 21 avril, Kaufmann envoya son conseiller personnel, le SS-Hauptsturmführer Horn, à John Egbert, président du conseil d’administration de la compagnie maritime « Hamburg-Süd », pour l’informer que le capitaine Bertram devait obéir à l’ordre SS d’embarquer des prisonniers de guerre, sinon il serait tué. Egbert téléphona à Bertram qui, à son tour, appela l’amiral Engelhardt qui avait la direction du transport naval de la Kriegsmarine. Il était clair pour tous que le « Cap Arcona » devait être coulé avec les prisonniers à bord. Engelhardt envoya le capitaine Rössing à Kaufmann pour se plaindre, et élever une protestation formelle de la Kriegsmarine contre la confiscation du « Cap Arcona ». Mais il fut le seul à aller aussi loin contre le SS-Hauptsturmführer Horn qui ordonna au Lieutenant-Commandant Lewinski et au SS-sturmbannführer Gehrig de confisquer le paquebot manu militari. Dans l’intervalle, cinq jours étaient passés et, le 26 avril, Lewinski et Gehrig se rencontrèrent à Lübeck et voyagèrent ensemble vers Neustadt d’où ils furent transportés vers le « Cap Arcona » à l’aide d’un canot automobile de la base-école des Sous-mariniers, escortés par un commando SS armé. Le capitaine Bertram essaya, sans succès, de négocier avec Lewinski et Gehrig. Ils lui proposèrent l’ultimatum suivant : soit donner immédiatement la permission à l’« Athen » de s’amarrer bord à bord et transférer ses prisonniers dans le « Cap Arcona », soit être fusillé sans procès devant une cour martiale. Bertram capitula. Avant que l’« Athen » s’amarre à son côté, une seconde fois, une chaloupe apporta des SS qui, sous le commandement du SS-Untersturmführer Kirstein, enlevèrent toutes les ceintures et tous les gilets de sauvetage, ainsi que tous les bancs et banquettes qui pouvaient être utilisés comme radeaux et les enfermèrent à clé dans la salle des entrepôts.

Pendant trois jours, l’« Athen » fit la navette entre le port de Lübeck et le « Cap Arcona ». Finalement, 6 500 déportés et 600 gardes SS étaient à bord. Il y avait à peine de quoi manger et boire, et des prisonniers continuaient de mourir. Chaque jour, une chaloupe apportait de l’eau potable et retournait à Neustadt avec les morts. Les prisonniers russes reçurent le plus mauvais traitement, étant enfermés à clé dans la cale la plus basse, sans air, sans lumière et sans nourriture. Le nombre de morts augmentait toujours plus. L’« Athen » effectua son dernier trajet vers le « Cap Arcona » le 30 avril mais, cette fois, pour enlever des prisonniers du « Cap Arcona » qui était si surpeuplé que, même les SS, ne pouvaient endurer plus longtemps les déportés faméliques, la puanteur et les morts qui s’entassaient.

Les déportés avaient appris, le 1er mai 1945, qu’Hitler s’était suicidé, que la majeure partie de Berlin était occupée par les troupes russes et que la guerre était pratiquement finie.

Le 3 mai au matin, des avions anglais effectuèrent une reconnaissance en survolant la baie de Lübeck et observèrent le « Cap Arcona ». Les déportés faisaient des signes de la main, croyant qu’ils étaient sauvés. Pour éviter les tirs des canons des batteries anti-aériennes des bateaux, les avions volèrent alors à 10 000 pieds. De plus, le plafond nuageux était si bas qu’on ne distinguait pas les prisonniers. A 12 h. 30, on ordonna à l’« Athen » de retourner à Neustadt pour embarquer les déportés du camp de Stutthof survivants du massacre des barges. Le capitaine Nobmann refusa. Ce qui sauva 1 998 déportés de la mort, l’« Athen » restant dans le port quand l’attaque débutait. A 14 h. 30, le capitaine Rumbold revint avec son escadrille. La visibilité s’était améliorée. Ils attaquèrent selon l’ordre d’opération n° 73 du 3 mai 1945 indiquant : « Destruction de la concentration de la flotte ennemie dans la baie de Lübeck à l’ouest de l’île de Poël et vers le nord à la limite de la zone de sécurité ». L’escadrille 263 basée à Ahlhorn, sous le commandement du capitaine Martin Rumbold, avec comme pilotes Mark Hamilton, Ronnie Proctor, Dave Morgan, Eric Coles, Mike Luck, Larry Saunders et J.A. Smith, attaqua le « Cap Arcona » à 14 h. 30, le 3 mai 1945. Chacun des huit « Typhoons » avait huit roquettes incendiaires qui furent tirées par salve. La totalité des soixante-quatre roquettes atteignirent leur cible. L’escadrille 197 basée à Celle, sous l e commandement du Lieutenant J. Harding, attaqua alors. Les huit « Typhoons » avait, chacun, deux bombes de 500 livres. Quinze des seize bombes atteignirent leur but. Le paquebot s’embrasa.

Le « Cap Arcona » était en feu. L’équipement de sauvetage, en cas d’inondation ou d’incendie, était aux standards les plus élevés mais commandé à partir du pont. Le capitaine Bertram quitta ce pont, se frayant un chemin avec une machette à travers la masse de prisonniers, pour abandonner son navire. Les SS maintenaient les prisonniers au-dessous de l’entrepont du navire incendié et rempli de fumée, et les menaçaient avec le tir de leurs mitrailleuses. Parmi ceux-là, presque tous les prisonniers y furent tués. Beaucoup de canots de sauvetage étaient percés et, de toute façon, les prisonniers ne savaient pas comment les descendre. Un seul canot de sauvetage fut mis à la mer. Dans une panique indescriptible, les déportés qui ne furent pas tués durant l’attaque ni brûlés ni noyés dans leur prison renversée, se ruèrent sur le pont, se jetèrent à l’eau, tentèrent de s’accrocher à une planche flottante ou aux canots allemands de la base-école des Sous-mariniers, mais la plupart se noyèrent. Quelques prisonniers furent récupérés dans un canot en dépit de l’ordre donné par le commandant de garnison de Neustadt, le capitaine de frégate Heinrich Schmidt et de son quartier général de la base-école des Sous-mariniers, de ne pas secourir de prisonniers. Les autres déportés nageant dans la Mer Baltique glaciale furent mitraillés par les canons de 20 mm des chasseurs-bombardiers « Typhoons » qui, volant au ras des flots, revinrent à plusieurs reprises. Sur la plage, ils subirent le tir des mitrailleuses des Verdammten SS. En atteignant Neustadt, les derniers rescapés prièrent les troupes britanniques d’envoyer d’urgence des canots de sauvetage. Des 4 500 déportés de camps de concentration à bord, 350 survécurent. Des 600 gardes, SS et infanterie de marine, des 24 femmes SS et des 70 membres d’équipage, approximativement 490 furent sauvés dont, parmi eux, le capitaine Bertram et son officier en second Dommenget.

Le lendemain, les troupes anglaises pénétrèrent dans le camp de Neuengamme complètement vide et Montgomery reçut la reddition des troupes de l’Allemagne du Nord. Quatre jours plus tard, la guerre prit fin en Europe.

Aucune acceptation de responsabilité ni d’honorer les morts.
Aucun gouvernement britannique n’a jamais fait référence à la mort des 7 500 prisonniers de guerre de la baie de Lübeck. Il n’y a jamais eu de couronne déposée ni aucun discours prononcé en leur mémoire. Des fosses communes furent creusées le long de la plage entre Neustadt et Pelzerhaken. Des survivants firent construire un cénotaphe en pierre sur lequel est écrit en grandes lettres noires :
A la mémoire éternelle des prisonniers du camp de concentration de Neuengamme. Ils périrent avec le naufrage du Cap Arcona le 3 mai 1945.
Le 6 mai 1945, un déporté norvégien avait indiqué l’endroit du drame à des soldats britanniques qui, sous le commandement du capitaine Pratt, tirèrent une salve au-dessus des tombes.
Pendant des années, la Mer Baltique rejeta des cadavres et des morceaux de squelette dont les derniers jusque dans les années 70.
Aujourd’hui, il y un mémorial pour ceux qui furent tués sur le « Cap Arcona » dans le cimetière de Grömitz et un musée à Neustadt en Holstein depuis 1990.

Dans le procès dit « procès du Curio-Haus », Max Pauly, le commandant du camp de Neuengamme, le chef de camp Thumann ainsi que le docteur SS Alfred Trzebinski, furent jugés, convaincus de crimes de guerre et pendus dans le pénitencier d’Hameln. De nombreux officiers SS du commandement du camp de Neuengamme furent jugés de 1945 à 1948 par des tribunaux militaires anglais. Mais aucun des nombreux autres allemands, coupable des meurtres des déportés à bord du « Cap Arcona » et du « Thielbek », n’a été jugé ni par une cour britannique ni par une cour allemande. Ceux qui furent responsables du meurtre des 400 déportés du camp de concentration de Stutthof n’ont jamais été dans un tribunal pour être jugés.

Epilogue. 
Le « Cap Arcona » resta échoué dans la baie de Lübeck jusqu’en 1950 puis fut démonté par des plongeurs pendant une période de plusieurs années pour être réduit en ferraille. Sur cette jetée de Neustadt, l’épave fut étudiée et photographiée en détail pour Rolls-Royce qui avait fabriqué les roquettes, afin d’évaluer leur efficacité.

Réunion commémorative.
 Une commémoration des bombardements du « Cap Arcona », du « Thielbek » et du « Deutschland » eut lieu à Neustadt, le 3 mai 1995, cinquante ans après l’événement. Parmi les survivants, L.H. Intres (Bert Intres) qui survécut au bombardement et au naufrage du « Cap Arcona » en sortant par un hublot. Il se maintint sur le côté du paquebot jusqu’à ce qu’il chavire, puis resta sur la quille d’où les Britanniques le sauvèrent, comme 314 déportés et 2 membres d’équipage. »

CHANAL René:

Chanel René

Né le 23/03/1914 à Vexaincourt (88). Il habitait Lunéville et s’est fait rafler alors qu’il venait passer le dimanche avec sa femme et ses enfants en vacances à Pexonne, chez sa belle-mère. Au camp de Natzweiler, il portera le matricule 26.824. Après Dachau, et Neuengamme, il sera dirigé sur le Kommando de Sandbostel. Courant avril 45, exténué, il refusera de suivre son compagnon d’infortune depuis le 27 août 44, Georges CHAILLY, dans la fuite vers le Nord. Il préfère alors courir le risque d’être fusillé par les nazis. Mais ignoré par ses geôliers, il sera finalement libéré le 2/05/1945 par les troupes britanniques.

CHAUDRON Charle:

CHAUDRON_CHARLES

Né le 15/11/1923 à Pexonne (54). Célibataire, charles est cultivateur à la ferme de la Rochotte, qu’il exploite avec sa mère et sa soeur Colette. Après le Struthof, il est evacué le 2/09/44 vers DACHAU puis MAUTHAUSEN et enfin MELK, où il décède le 8/01/1945.

CRAUSAZ Armand:

Né le 31/03/1927 à Manonviller (54), il est en vacances à Pexonne chez sa tante, Yvette NAGY, qui lui propose de venir se « changer les idées » quelques jours après l’enterrement de son frère. Aligné sur la place avec les autres hommes, il défie du regard le soldat qui trie de manière arbitraire ceux qui vont monter dans les camions. Armand va donc partager le destin des hommes de Pexonne jusqu’à BACCARAT, où il sera relâché parce que considéré comme étant trop jeune. Mais il sera victime d’une deuxième rafle à Pexonne, le 7 novembre 44, pour aller travailler en Allemagne. Il sera dirigé sur Heidelberg et travaillera à couler des tourelles en béton sur des wagons plateau. En 1945, les allemands ouvriront la porte du camp et laisserons partir ces déportés: ceux qui traverseront la forêt seront fauchés par une mitrailleuse… qui les attendait. Armand avait préférer suivre la voie ferrée; il sera rescapé.

COLIN Simon:

COLIN

Né le 25/03/1926 à Baccarat (54) où il habitait, Cité des Bingottes (n°8).  Décédé à Mauthausen le 20/04/1945.

DA SILVA René :

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Né le 19/09/1924 à Neuviller les Bains (54). Frère de Rayond da Silva, qui échappe à la rafle parce que déjà parti au maquis, Manuel n’a pas eu le courage de se lever à 4h00 du matin ce 27 aout 44, pour accompagner son frère. Il décédera à Ebensee, le 26/03/1945.

DE HENNEQUIN DE WILLERMONT Georges :

WILLERMO

Né à Bourges le 19/06/1893, il épouse Simone Marie de Vitry d’Avaucourt, qui lui donnera trois enfants: Jacques, né le 26/02/1924, Alain ,né le 15/10/1923 et Hubert né le 7/12/1927. Mutilé de Verdun, il restera un an à l’hôpital durant l’année 1916.  Maire de Pexonne, il sera fusillé en forêt de Grammont le 1/09/1944, pour avoir laissé se développer un foyer de résistance dans son usine.  Il était chevalier de la Légion d’Honneur et titulaire de la Croix de guerre.

DE HENNEQUIN de WILLERMONT Hubert :

WILLERMH

Né le 7/12/1927 à Pexonne. Il a 16 ans quand il se fait arrêter ce 27 aout. Lycéen, il vient de terminer sa classe de Première au lycée de La Malgrange à Jarville et aspire à devenir prêtre. Le bras cassé pendant sa déportation à EBENSEE lui permis de survivre jusqu’au 4/05/1945, jour de son décès sous le matricule 99399.

DE VITRY D’AVAUCOURT Gontran:

DE VITRY D'AVAUCOURT Gontran

Né le 5/06/1893 à Cambrai (59) il est le directeur de la faïencerie. Ingénieur des Arts et Manufactures (Centrale Paris) promotion 1921 A. Après le STRUTHOF, il est interné à DACHAU. Blessé aux pieds et aux jambes lors de l’évacuation du Struthof vers Rothau, il sera aussitôt admis à l’infirmerie de Dachau. A sa sortie, fin septembre,  il ne retrouve que 6 pexonnois:  l’abbé BESOIN, Paul DUMOUTIER, Eugène LEGAL, Camille STRICHER, Aloïse TRAXEL et André THIAVILLE. Son fils, son neveu et les autres ont été pour la plupart dirigés vers Mauthausen. Malgré tout il sera vite le centre d’un groupe de résistant, faisant avec l’abbé BESOIN et quelques ouvriers des projets pour Pexonne et son usine. Souffrant d’un oedème aux jambes, puis atteint de dysenterie et du typhus il décédera le 9/02/1945

DE VITRY D’AVAUCOURT Guy:

DE VITRY D'AVAUCOURT Guy

Né le 16/04/1925 à Pexonne (54).  Il a 19 ans le jour de la rafle et venait d’avoir son bac option Mathelem au collège des carmes d’Avon près de Fontainebleau. Afin d’échapper aux rafles qui se multiplient dans les établissements scolaires, il revient à Pexonne pour préparer Centrale par correspondance. Une fois par semaine, il se rend à St Dié à vélo, prendre des cours de maths. Il se destinait à reprendre la direction de l’usine FENAL et succéder à son père. Déporté avec son père, ils seront  séparés  à DACHAU, et sera  dirigé vers MATHAUSEN, puis EBENSEE où il décédera le 2/01/1945 sous le matricule 99354.

DIEUDONNE Georges:

Né le 29/03/1901 à Neufmaisson (88). Il décédera à Melk, le 4/01/1945

DUMOUTIER Roger:

Raflé le 27 aout, il sera interrogé à Baccarat à l’Hôtel du Pont, siège du Kommando Wenger, pour avoir possédé un révolver trouvé sous son oreiller. Il sera fusillé dans la forêt de Grammont le   1 septembre 44.

DUMOUTIER Paul :

Né le 20/04/1898 à Mirecourt (88). Il décédera à Dachau.

EDELBLOUDE Jean :

EDELBLOUDE Jean

Né le 18/07/1906 à Pexonne, 4ème enfant d’une famille qui compte déjà 2 filles et 1 fils. Son père, à sa naissance, est le maire du village, comme une centaine d’hommes et de femmes il travaille à la  tuilerie-faïencerie appartenant à Fenal Frères. Magasinier, il jouit de la confiance de ses patrons : Messieurs DE VITRY et DE VILLERMONT. Jean, après l’école primaire, intègre l’école professionnelle de la rue des Jardiniers à Nancy. Entre 1920 et 1925 le travail est rare, finalement  Jean EDELBLOUDE trouve à la saline de Dieuze (Moselle), un emploi de dessinateur et prépare, tout en travaillant, un concours  administratif, qu’il réussit. Il commence sa carrière au bureau des Contributions Indirectes de la ville. Il y rencontre une  jeune institutrice. Ils s’aiment, se marient; nous sommes en 1936. Tous deux apprécient d’exercer leur activité dans la même commune . Hélas, le bonheur ne dure pas, l’horizon s’assombrit. Septembre 1939, la guerre est déclarée. Jean est mobilisé comme sous-officier dans un régiment sur la frontière Nord-Est, défendue par la Ligne Maginot, que l’on dit infranchissable… Pour lui, démobilisé, quand son régiment est à Moissac, il est impossible de revenir à Dieuze, annexée au Grand Reich. Ce n’est qu’au 1er novembre, après de nombreuses démarches, tracasseries, astuces et beaucoup de chance, qu’il réussit à rejoindre Pexonne. Son épouse et son fils aîné (né le 12 juillet 1940 et qu’il n’a pas encore vu) l’y attendent, installés dans la maison de la mère de Jean. Sa femme aurait pu continuer à occuper son poste d’enseignante à Dieuze si elle avait accepté, comme le lui proposait les Allemands, de divorcer et d’adopter la langue allemande en cours et dans la vie quotidienne. Madame Edelbloude, institutrice à Pexonne, remplace une collègue israélite limogée. Jean, lui, trouve un poste aux Contributions Indirectes à Blâmont. Malgré les hivers rigoureux, il fait, chaque jour, les 15 kilomètres qui séparent les deux communes. Le 27 aout 44, Jean Edelbloude n’échappera pas à son destin et sera raflé. Commence alors un  long calvaire, de camp de concentration en camp de concentration, d’abord le STRUTHOF (près de Schirmeck), puis DACHAU, BUCHENWALD, MAUTHAUSEN, et MELK. C’est le 9 février 1945 que le four crématoire va réduire en cendres le corps meurtri de Jean Edelbloude. Ce corps, qui pendant six longs mois a subi l’indicible, privations, sévices de toutes sortes, la faim, les coups, le manque de sommeil. Les  registres, fort bien tenus par les autorités de Mauthausen-Melk, nous permettent de situer exactement la fin du calvaire de Jean Edelbloude. Le 11 novembre 1945, Monsieur LIARD, maire de Dieuze a remis au jeune Jean-Marc EDELBLOUDE, âgé de 5 ans, la médaille de guerre avec palmes, à titre posthume. Celui-ci tenait par la main son jeune frère Pierre, né le 31 mars 1942 à Pexonne. Cette cérémonie s’est déroulée devant le monument aux morts de Dieuze.

FABIAN Gustave:

FABIAN

Né le 7/11/1906 à Francikovo (CZ), Gustave est venu chercher du travail en France et devient   chauffeur à la briquetterie FENAL de Pexonne. Il fait alors venir son épouse Elisabeth NYITRAI, et auront un fils Belà. Le jour de la rafle, Bélà est dans son landau, quand son père Gustave, avant de monter dans les camions, tente de l’embrasser. Il n’y parviendra pas, et recevra des coups de crosse. Arrivé à Melk le 20 septembre 1944, il y  décèdera  le 14/03/1945 sous le matricule 98016.

GEGOUX Raymond:

     GEGOUX

Né le 25/05/1906 à Pexonne, il habite place des Alliés avec sa femme Marguerite SIMON. Fils d’agriculteur, il a deux frères et quatre soeurs et travaille à la faïencerie, tout en faisant office de coiffeur à ses heures perdues. Il s’est installé un véritable petit salon de coiffure, avec un fauteuil cané de professionnel, réglable en hauteur et une coiffeuse en marbre. C’est d’ailleurs en rasant Emile ANDRE qu’il sera arrêté et conduit sur la place de l’Eglise. Déporté à Melk, il décédera dans les bras de Pierre LALLEMAND, le 5/05/1945 à MAUTHAUSEN, deux jours après la libération du camp. Il semble qu’en fabricant avec de la tôle et du fil de fer un petit couteaux, il se soit blessé et mourra de la gangrène.

 

GEORGE Maurice :

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Né le 23/08/1922 à Pexonne, Maurice vient d’avoir 18 ans quand il est raflé. Réfractaire au STO, puisqu’à sa première permission il n’a pas rejoint Völklingen, Maurice craignait d’être arrêté. Ainé de 4 enfants orphelins de mère il travaille dans les fermes de Pexonne et se fait payer en nature pour  nourrir la famille. Durant son court passage aux casernes Haxo, il sera tabassé par ses geôliers pour avoir chahuté avec une fille qui passait. Il sera libéré à Ebensee le 6/05/1945 et rapatrié en France le 23 mai 1945.

 

 

GEORGET Paul:

GEORGET

Né le 21/02/1925 à Pexonne, il se marie en février 44, mais ne connaîtra pas son fils Jean-Paul, né le 3/01/1945. Emballeur à la faïencerie, il est aussi chef de sizaine dans la Résistance. Ce dimanche 27 août 44,  Paul est alerté par sa mère que les allemands sont dans le village. « Vas te cacher dans les haricots », lui conseille-t- elle . « Mais non, y a rien à craindre » lui a t-il répondu…il décédera le 16/01/1945 à l’âge de 20 ans à MELK sous le matricule 98109.

 

GERARD André:

Né le 15/08/1921 dans les Vosges, à La Voivre,  petit village situé entre Moyenmoutier et St Dié. Marin en permission, il est libérable, lorsqu’il est raflé. Il décédera à Melk le 3/12/1944, à l’âge de 22 ans.

GIANELLI Jean:

Né le 6/02/1914 à Anchenoncourt (70), il décédera le 18/11/1944 à Melk, à l’âge de 26 ans.

GIOVENI Pierre:

Né le 7/09/1910 à St Barthélémy (?), il sera libéré à Ottobrun, kommando de Dachau en 05/1945.

GUILLAUME Adrien:

Né le 28/04/1918 à Merviller (54), il décédera le 22/12/1944 à Melk, à l’âge de 26 ans.

HENRIONNET Pierre:

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Pierre Jean Émile HENRIONNET est né le 17 février 1924 à Mayence (Mainz) durant l’occupation de l’Allemagne par l’armée française consécutivement à la guerre de 14/18. Il a vécu avec sa famille à Coblence (Koblenz) jusqu’en 1928, puis son père quittant la vie militaire, la famille d’origine meusienne, s’est réinstallée en Lorraine mais à Nancy. Il est le seul garçon d’une fratrie de 6 enfants. Orphelin de mère à 11 ans, il devient « enfant de troupe » vers l’âge de 13 ans, instruit à l’école militaire préparatoire d’Épinal. Lors de la mobilisation, l’école s’installe à Niort puis durant l’été 1940 en zone libre à Montélimar. A la veille du débarquement, il rejoint sa famille. Il travaille alors quelques mois aux Aciéries de Pompey. Averti qu’il figurait sur la liste du STO (Service du Travail obligatoire en Allemagne), réfractaire il part vivre chez sa sœur et son beau-frère Armand PERRIN (voir sa biographie) cultivateur à Fenneviller, qui sera déporté avec lui. Ayant reçu une formation militaire, il participa avec son beau-frère Armand à la résistance avec le maquis du secteur. La fin d’août 1944 était la période de la moisson. Le dimanche 27, la famille part à la messe à Pexonne car l’office y est plus matinal qu’à Fenneviller. Leur intention était de reprendre les travaux de la moisson compte tenu des conditions météorologiques. Durant la messe, les SS encerclent l’église, c’est la rafle puis la déportation. Après avoir transité au KL Natzweiller, il est transféré à Dachau puis à Mauthausen avant d’être affecté, comme son beau-frère Armand au Kommando de Melk. Pour éviter d’être séparés, les deux beaux-frères n’ont pas fait état de leur parenté. Choqué par l’assassinat de son beau-frère Armand PERRIN, Pierre développe un érésipèle qui le rendit aveugle. Il est décédé de maladie au Kommando de Melk le 9 février 1945, huit semaines après son beau-frère. Son décès éteint la transmission du patronyme mais ses prénoms Pierre et Jean sont transmis à deux neveux.  Il a laissé à ses sœurs le souvenir d’un frère doux, jovial et amusant.

KARL Pierre:

Né le 7/02/1921 à Görlingen (67), il décédera à Melk le 5/05/1945 à l’âge de 34 ans.

KNIPILLER André:

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Né le 3/09/1913 à Ogéviller (54), il se marie avec Elisabeth SAMOCK. De cette union nait Bernard, le 17/02/1943.  André travaille à la tuilerie FENAL . Ce dimanche 27 août, il rentre d’Ogéviller, où il est allé voir ses parents.  Sur la route du retour, il s’arrête dans une ferme à Montigny, acheter des oeufs, du lait et du beurre pour les siens. Arrivé aux cités de la gare, il trouve la maison vide, abandonnée.  Il se rend chez ses beaux-parents, et même atmosphère: la maison semble avoir été désertée. Il se rend alors au centre de village, sur la place de l’église, et se fait alors arrêter, sous les yeux de sa femme. Son fils a 18 mois et n’aura aucun souvenir de son père. Embarqué avec son beau-frère, François SAMOCK, ils seront séparés à Mauthausen, ce dernier étant dirigé vers Ebensee. André décédera le 16/01/1945 à Melk, à l’âge de 31 ans, à la suite d’un accident avec un wagonnet; sa jambe aurait été écrasée, et la gangrène l’a emporté en l’absence de soins..

LALLEMAND Pierre:

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Né le 21/11/1918 à Domptail (88). Libéré à Melk le 05/05/1945. Il ne retrouvera son village de Pexonne qu’en août 45. C’est la seconde fois que Pierre est rattrapé par l’Histoire: il a déjà été raflé à l’usine en 1942 pour aller travailler durant 13 mois, dans le cadre du STO à Willemshaffen, d’où il s’échappera.  Il se mariera avec Suzanne GEORGE, soeur de Maurice, également rescapé d’Ebensee. Ils auront trois enfants: Michèle, Jean-Marc et Martine. Licencié de la tuilerie FENAL, à la fin des années 70, il s’épanouira à l’ONF en qualité de garde forestier jusqu’à la retraite.

LARGHI Louis:

Né le 13/07/1927 à Bertrichamps (54). Il décédera le 9/12/1944 à Melk à l’âge de 17 ans.

LE GAL Eugène:

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  Né le 20/08/1908 à Languidic (56), il quitte sa Bretagne natale pour entrer à la cristallerie de Baccarat qui embauche. Il y croise son futur beau-frère, Emile MATHIS de Fenneviller, qui lui fait rencontrer sa soeur Simone.  Ils se marieront à Baccarat où y naitront leurs trois premiers enfants. Et puis Emile convainc Eugène et Simone de s’installer à Pexonne, la faïencerie embauche à des meilleures conditions qu’à la cristallerie. Le 27 août, Eugène est cloué au lit, fatigué par une mauvaise bronchite. Il n’ira donc pas à la pêche avec Emile comme prévu. C’est dans ces conditions qu’il se fera arrêter, Emile échappant ce jour à son destin. il décédera à Dachau sans que l’on en connaisse la date exacte.

LEFORT Julien:

Né le 22/01/1923 à Imling (57), il décédera à Melk le 31/01/1945 à l’âge de 22 ans.

LEFORT Rodolphe:

Né le 22/01/1912 à Moyenvic (57), il décédera à Melk le 12/11/1944 à l’âge de 32 ans. Il est le premier à décéder parmi les 79 déportés de Pexonne.

LEONARD René:

Né le 14/05/1927 à Provenchères (88), il décédera à Melk le 7/04/1945 à l’âge de 18 ans.

LHUILLIER René:

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Né le 20/04/1925 à Pexonne, il décédera à Melk le 23/12/1944 à l’âge de 18 ans.

LHUILLIER René:

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Né le 22/08/1899 à Pexonne. Il décédera à Melk le 22/11/1944 à l’âge de 45 ans.

MAIRE Gilbert:

Né le 16/10/1926 à St Dizier (52), il sera libéré le 5/05/1945 à Melk.

MALMANCHE Pierre:

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Né le 17 décembre 1923 à Nancy, Pierre  est garde de communication lorsqu’il épouse Madeleine FICHT le 20 mai 1944 née à Pexonne.  Prisonnier des allemands, il s’évade à Soissons et se réfugie à Pexonne dans sa belle-famille. Il s’engage dans la résistance avec René CLAUDE. Le 27 aout 44, il reporte au lendemain son projet de rejoindre le maquis. Le dernier regard qu’il jettera depuis le camion, sera pour Madeleine, enceinte de 3 mois de Nelly.

MANGIN Jean:

MANGIN

    Né le 15/12/1906 à St Barbe (54), il décédera à Melk le 10/12/1944 à l’âge de 38 ans.

MARGO André:

MARGO

 Né le 2/12/1921 à Pexonne (54), il décédera à Melk le 5/04/1945 à l’âge de 24 ans

MARTIN René:

Né le 4/03/1921 à Badonviller (54), il décédera à Melk le 10/03/1945 à l’âge de 24 ans

MERCY Paul:

Né le 26/03/1907 à Lunéville(54), Paul s’installe à Pexonne en 1935, avec sa femme, son fils Robert et sa fille Suzanne née en 1931. Contremaître à la faïencerie, il trouve un logement Rue de Fenneviller, en face des cités de Vitry. Ce dimanche 27 août, Paul est encore au lit, ainsi que les enfants, quand les allemands pénètrent dans la maison. Seule son épouse s’affaire déjà à la cuisine. Ordre lui est donné de se préparer et de se rendre sur la place de l’Eglise. Sans être très autoritaire, un jeune soldat allemand surveille Paul, qui veut prendre ses papiers avec lui afin de justifier pourquoi il est à Pexonne. Fait prisonnier au début de la guerre, il a été rapatrié chez lui à la suite de problèmes de santé.  C’est la dernière fois qu’il voit les siens. Ils resteront à la maison, pendant que Paul est conduit sur la place de l’Eglise. Son parcours concentrationnaire le conduira jusqu’à Melk, où il décédera le 20/04/1945, sous le matricule 98 664.

MIOT René:

MIOT

Né le 23/10/1908 à Pexonne(54), il épouse Colette LAUNAY, qui lui donnera deux enfants. Ouvrier à la faïencerie, il habite à La Rochotte et fait office de sacristain. Ce dimanche 27 août, il a le pied cassé, suite à un accident de travail. Il profite de sa journée de repos pour aller de bonne heure chez le coiffeur, Madame RILLARD. Il ne rentrera jamais chez lui.  Il décédera à Melk le 10/12/1944 à l’âge de 36 ans.

NAGY Charles:

Né en 1930, il est le petit frère de Ladislas. Ayant déjà l’apparence d’un homme, il sera « embarqué » avec les autres. Mais aux vues de ses papiers il sera libéré à Baccarat, à peine arrivé, comme Armand CRAUSAZ.

NAGY Ladislas:

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Né le 20/10/1920 à Fertos-Alma (CZ), Ladislas a été naturalisé français le 14/07/1933 à l’âge de 13 ans. Il épouse Yvette ROBIN, originaire  de Manonviller (54), le 3/02/1940. De cette union naissent cinq enfants: Camille, Jeanne, André Guy et Bernard, né le 20:06/1944. Employé à la tuilerie FENAL, il est démouleur.  Il décédera à Melk le 08/03/1945 à l’âge de 24 ans.

NIMBACH Jean:

Né en 1927, il sera libéré le 30 aout des casernes Haxo et rentrera à Pexonne.

PASSALACQUA André:

Né le 6/06/1904 à Cirey sur Vezouze (54), il sera libéré le 30/04/1945 à Allach, commando de Dachau.

PATRY Albert:

Né le 6/02/1901 à Merviller (54), il décédera à Melk le 21/01/1945 à l’âge de 43 ans.

PERRIN Armand:

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Armand Robert Camille PERRIN est né à Pexonne le 13 septembre 1915. Ses parents étaient agriculteurs à Fenneviller. A l’âge  de cinq mois, il perd  son père, mort pour la France à Douaumont, le 10 mars 1916. Après sa scolarité, il exploite la ferme avec sa mère. Il épouse religieusement Suzanne HENRIONNET le 27 août 1941 à Nancy. Nancéenne d’origine, elle était institutrice à Neuviller-lès-Badonviller et avait pour directeur d’école Robert PERRIN,  le cousin germain d’Armand ce qui permit leur rencontre. Elle enseigna ensuite à Pexonne. Le frère de Suzanne, Pierre HENRIONNET (cf ci-dessus) vient s’installer chez eux pour fuir le STO. Les deux beaux-frères participent à la résistance avec le maquis du secteur. La fin d’août 1944 était la période de la moisson. Le dimanche 27, la famille  part à la messe à Pexonne car l’office y est plus matinal qu’à Fenneviller. Leur intention était de reprendre les travaux de la moisson compte tenu des conditions météorologiques. Ce 27 août était le jour de la Saint Armand et celui de son troisième anniversaire de mariage. Durant la messe, les SS encerclent l’église, c’est la rafle puis la déportation. Après avoir transité au KL Natzweiller, il est transféré à Dachau puis à Mauthausen avant d’être affecté, comme son beau-frère Pierre HENRIONNET au Kommando de Melk. Pour éviter d’être séparés, les deux beaux-frères n’ont pas fait état de leur parenté. Le 15 décembre 1944, il croise un SS portant au poignet sa montre. Il la lui réclame. Le SS se fâche et le tue à coup de crosse de pistolet, son beau-frère Pierre HENRIONNET assiste au meurtre. Avant leur arrestation, les deux beaux-frères avaient dissimulé des fusils dans la ferme. Restées seules dans la ferme de Fenneviller, la mère et l’épouse d’Armand ont été contraintes de loger dans les granges et greniers de la ferme des officiers et des soldats allemands. Elles craignaient à tout moment la découverte des armes. La cache s’est avérée judicieuse car même après la guerre, les armes n’ont pas été retrouvées. Compte tenu des incertitudes et des difficultés liées à la guerre, le couple avait différé la venue d’enfants. Les événements ont eu raison de leur projet. Sa sœur ayant eu une fille unique décédée à l’âge de six ans, cette branche s’éteint. Son prénom est attribué à deux de ses neveux par alliance. Sa veuve lui resta fidèle et vécut seule en s’intéressant particulièrement à ses sœurs et à ses neveux et nièces.

PETITJEAN Michel:

PETITJEA

  Né le 29/05/1923 à Joeuf (54), il décédera à Melk le 20/04/1945 à l’âge de 25 ans.

PIEROBON Anacleto:

PIEROBOA

Né le 29/03/1918 à Limena (I), il décédera à Ebensee le 3/05/1945 à l’âge de 27 ans.

PIEROBON Bruno:

PIEROBOB

 Né le 1/10/1923 à Curtarolo (I), il décédera à Melk le 21/12/1944 à l’âge de 21 ans.

POUTOT Georges:

Né le 28/06/1927 à Raon l’Etape (88), il décédera à Melk le 25/01/1945 à l’âge de 17 ans.

REBMANN Michel:

Né le 23/01/1927 à Dijon (21), il décédera à Mauthausen le 3/05/1945, le jour de la libération du camp, à l’âge de 18 ans.

RICHARD René:

Né le 20 juin 1904 à Cornimont (88), il est chef de halte à la gare de Pexonne. Il décédera le 20 février 1945 à Ebensee.

RINGUE André:

RINGUE

Né le 7/03/1922 à Pexonne. Il décédera à Ebensee le 7/04/1945

ROBERT Elisabeth:

Née MATHIS le 18/11/1897, elle exploite un café. Elle est accusée d’avoir hébergé un émetteur radio. Raflée ce 27 aout 44, elle sera évacuée le 30 août de Baccarat vers le camp de SCHIRMECK. Elle sera libérée le 23/11/44 par les alliés.

ROBERT Paulette:

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Née le 4/08/1928, elle sera dirigée avec sa mère et sa soeur vers le camps de Schirmeck. Elle sera ensuite dirigée vers le camps de Gaggenau d’où elle sera libérée le 13/05/1945.

ROBERT Renée:

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Née le 26/01/1924, elle sera dirigée avec sa mère et sa soeur vers le camps de Schirmeck. Elle sera ensuite dirigée vers le camps de Gaggenau d’où elle sera libérée le 13/05/1945.

ROY René:

Né le 2/03/1927 à Croimare (54), il a 17 ans le 27 août 44, et donne régulièrement un coup de main à la boulangerie Gegoux. Il est à la petite messe du matin, quant la rafle débute. Célibataire, il habite rue de la Gare avec ses parents, venus travailler à la tuilerie Fenal. Après Dachau, Mauthausen  il sera affecté au camp annexe d’Ebensee où il sera libéré le 6/05/1945. C’est la Croix Rouge qui préviendra sa mère que René est vivant, loin de chez lui. A son retour il se marie avec une badonvilloise, qui lui donnera deux garçons (Rémi et Jean-Luc) et une fille Martine. Bénéficiant d’un emploi réservé à la SNCF, René décédera en 1964 en rentrant du travail, victime d’un accident.

SAMOCK François:

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Né le 22/06/1927 à Fertos-Alma (CZ), il décédera à Ebensee le 9/02/1945 à l’âge de 17 ans.

SCHRAEN Fernand:

Né le 26/06/1925 à Villacerf (10), il sera libéré le 5/05/1945 à Gusen.

SIGNORI Aroldo:

Signori Aroldo

Né le 27/10/1915 à Caldana(Italie), il est employé des chemins de fer et travaille à Bainville sur l’eau (54). Il fait son service militaire au 30ème Bataillon de Chasseurs à pied à Remiremont en 1939 et sera promu caporal-chef. Clarinettiste et saxophoniste, il anime avec son frère Edilio un orchestre de passionnés au café du centre de Pexonne, chez Mme Michel. Il est alors fiancé à Georgette LECLERC de Pexonne. Le 27 août 44, il est dans sa chambre lorsque les allemands viennent le chercher, alors qu’il s’apprêtait à rejoindre le maquis.  Il décédera à Ebensee le 27/02/1945  à l’âge de 29 ans sous le matricule 99094.

SIGNORI Edilio:

Signori Edilio

Né le 14/04/1914 à Caldana (I),petit village de Toscane, en pays étrusque, sur le golfe de Follonica.  Il est le fils ainé d’Egidio né en 1891 et de Gugielma née en 1889, qui fuient le fascisme de Mussolini pour s’installer à Homécourt (54). Ses parents s’installent à Pexonne au début des années 30 pour être embauchés aux faïenceries FENAL. Edilio devient donc  faïencier. Musicien comme ses frères, il joue de la batterie. C’est le 15/12/1934 qu’il épouse  Raymonde JOB et aura deux filles, Huguette en 1935 et Arlette en 1939.  Ce 27 août 44, il est parti couper de l’herbe vers la Combelle, et est averti sur le chemin du retour de la rafle en cours. Inquiet pour les siens, il ne veut pas les abandonner; il est arrêté sur la place avec sa charrette d’herbe. Il décédera à Ebensee le 22/04/1945  à l’âge de 31 ans sous le matricule 99093

SIGNORI Elio:

Signori Elio

Né le 14/03/1923 à Homécourt (54), il travaille comme son frère Edilio chez FENAL en tant que faïencier. Il accompagne ses frères dans le petit orchestre du café du centre à l’accordéon. Il est raflé alors qu’il est dans sa chambre, aux Cités de Vitry. Il sera libéré du camp d’ Ebensee sous le matricule 99095 le 6/05/1945  à l’âge de 22 ans. Rapatrié à Paris le 29/05/1945 à l’hopital de la Pitié-Salpétrière, il y décédera dans les bras de sa soeur Alda le 4/07/1945, après avoir revu ses parents et son amie Reine Da Silva. Reste une photo d’Elio dans son lit d’hôpital en compagnie de son amie Mlle Da Silva. Il est enterré au cimetière de Pexonne.

SIGNORI Wladimir:

Signori Wladimir

Né le 29/07/1925 à Auboué (54),il sera faïencier chez FENAL. Il effectue son service militaire dans le Génie à Bonnières, et accompagne ses frères au saxophone ou à la trompette. Le 27 août 44, il est dans sa chambre lorsque les allemands pénètrent dans la maison avec ses frères. Il décédera à Ebensee le 2/03/1945  à l’âge de 20 ans sous le matricule 99096.

SPINOZZI Achille:

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Né le 19 septembre 1912 à Civitella-Casanova en Italie (Abruzze), il arrive en France en juillet 1927. Il se mariera avec Marie Augustine LACOTTE le 30 mars 1935 à Badonviller. Ils auront six enfants. Employé à la faïencerie FENAL Frères depuis le 6 mars 1935 , il sera naturalisé en 1940.  Il sera raflé avec son frère Beatino.  Après Dachau, il connaît l’enfer de Mauthausen et décédera à Gusen le 21 décembre 1944. Achille a été  décoré de la croix de guerre avec palmes en 1947 à titre posthume.

SPINOZZI Beatino:

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Né le 19/08/1924  à Valleroy (54) , il décédera à Gusen le 30/12/1944  à l’âge de 20 ans.

SPINOZZI Umberto :

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Par un hasard malheureux, il sera fusillé le 1/09/1944 dans la forêt de Grammont avec Roger DUMOUTIER et le Marquis Georges de WILLERMONT.

Après avoir libéré arbitrairement 10 hommes et en avoir déporté tout aussi arbitrairement 79, il reste 20 hommes dans les casernes Haxo auxquels se sont rajoutés 2 résistants( MM. BERTRAND, père et fils) capturés à Domèvre lors d’un guet-apens tendu à l’abbé Stutzmann dans son presbytère de Domèvre sur vezouze. La négociation entamée avec le sous préfet de Lunéville ayant aboutie à la libération de 20 prisonniers, cette libération se fera par ordre alphabétique. Quand les 20 premiers noms auront été appelés, resteront seuls : SPINOZZI Umberto et de  WILLERMONT  Georges, derniers par ordre alphabétique. Roger DUMOUTIER ayant été condamné à être fusillé, ces deux malheureux suivront le même sort… le SD de Baccarat étant sur le point de quitter Baccarat.

STRICHER Camille:

STRICHER

  Né le 12/12/1903  à Nancy (54) , il décédera à Dachau le 02/02/1945  à l’âge de 41 ans.

THIAVILLE André:

Né le 27/07/1921  à Nancy (54) , il sera libéré à Dachau le 29/04/1945  à l’âge de 23 ans.

THIBOUT Albert:

Né le 14/07/1910 à Pont l’Evêque (14) , il sera libéré à Ebensee  le 6/05/1945  à l’âge de 34 ans.

THIEBAUT Georges:

Né le 18/02/1902  à Pexonne (54) , il décédera à Ebensee  le 03/02/1945  à l’âge de 42 ans.

TIRELLI Antoine:

Né le 19/04/1924  à Jolivet (54) , il décédera à Mauthausen le 28/04/1945  à l’âge de 21 ans.

TRAXEL Aloïse:

TRAXEL

 Né le 6/02/1910  à Dannelburg (57) ,il se marie à Badonviller le 26/12/1931 avec Marie-Louise MARION de Raon l’Etape. De cette union, naissent deux enfants, Jean né 31/05/1931 et Robert né le 2/10/1932.  Il décédera à Dachau le 12/04/1945  à l’âge de 35 ans.

VAUTRIN Robert:

Né le 5/05/1922  à Rouve (54) , il décédera à Ebensee  le 6/03/1945  à l’âge de 22 ans.

VOUAUX Jean:

VOUAUX

 Né le 4/05/1913  à Pexonne (54) il épouse Frida WOEHRLE, venue avec ses parents de Marmoutier (Alsace) pour reconstruire l’église de Fenneviller, partiellement détruite au cours de la guerre de 14-18. Il la rencontrera à la faïencerie, où ils travaillent tous les deux.  Ils ont 4 enfants et Frieda est enceinte, ce dimanche 27 août. Jean avait projeté d’aller faire son bois, comme souvent le dimanche, mais Frieda préfère le garder à la maison: si jamais elle accouche, elle a besoin de lui pour aller chercher le docteur à Badonviller. Jean est donc au lit, quand les allemands pénètrent dans leur maison des cités de Vitry. Ils entrent dans la cuisine et empruntent aussitôt l’escalier qui monte aux chambres. Ils le sortent du lit et ne lui laissent pas le temps de lacer ses chaussures. Frieda, qui parle alsacien tente de demander pourquoi en vouloir à son homme, puisqu’il n’ a rien fait ? Elle leur explique qu’elle est sur le point d’accoucher, mais rien n’y fait. Schnell !!! Sur le chemin qui mène à la place de l’Eglise, Jean qui souffre d’un début de surdité, ne comprend pas ce que les allemands lui disent. Il manque de prendre un coup de crosse dans les reins.  Comme les autres otages, il partira à Baccarat. Frieda l’ayant appris, décide d’aller lui apporter, à pied, une couverture et des cigarettes. Arrivée aux casernes Haxo, elle apprend, que son mari vient de partir, avec 78 autres otages, vers une destination inconnue. Après le STRUTHOFF il connaîtra DACHAU, puis MAUTHAUSEN et  décédera à EBENSEE  le 24/04/1945  à l’âge de 31 ans.

VOUAUX Ovide:

Né le 21/09/1912 à Pexonne (54) , il décédera à Ebensee  le 18/03/1945  à l’âge de 32 ans.

ZABE Joseph:

ZABE

Né le 21/03/1910  à Val et Chatillon (54) , il décédera à Ebensee  le 28/03/1945  à l’âge de 35 ans.

ZANON Louis:

ZANON

  Né le 9/05/1914  à St Gall en Suisse, où accouche  sa mère, venue d’Italie pour émigrer en France.Il sera l’aîné d’une famille de 8 enfants, 4 garçons et 4 filles. Employé à la faïencerie, il épousera Paulette GIANELLI et auront deux enfants: André, né en 1942 et Jean-Luois, né le 8/05/1945, qu’il ne connaîtra pas, ignorant même, quand il a été déporté, que Paulette attendait un second enfant.  Il décédera à Ebensee  le 2/04/1945  à l’âge de 30 ans sous le matricule 99431.

Moument dédié aux victimes du 27 août 44 Photo: Hervé THOMAS

Moument dédié aux victimes du 27 août 44
Photo: Hervé THOMAS

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